Les batraciens sont les premiers vertébrés à être sortis de l’eau, il y a 370 Millions d’années. Certains de ces batraciens ont pu atteindre des tailles importantes, au-delà de 5 mètres. Ce sont les batraciens qui ont donné naissances aux reptiles, il y a environ 340 millions d’années.
La classe des batraciens (au sein de l’embranchement des vertébrés) compte 3 ordres :
- Les anoures (grenouilles et crapauds).
- Les urodèles, ou caudata (tritons et salamandres).
- Les gymniophones ou apodes (typhlonectes et cécilies).
Si les 2 premiers ordres sont bien connus, le troisième, qui regroupe des animaux ressemblant à des orvets ou à de petits serpents (totalement dénués de pattes, donc) est moins connu. On peut pourtant en élever certains.
La différence essentielle entre les batraciens et les reptiles vient
de leurs modes de reproduction : les reptiles ont inventés une membrane
(l'amnios) et une coquille entourant leurs oeufs. Cette protection permet
à ces oeufs (les obligent, en fait), d'être pondus hors
de l'eau, éventuellement dans des endroits très secs. Cela
a permis aux reptiles de coloniser de nombreux milieux éloignés
de l'eau.
Privés de cette enveloppe, les oeufs de batraciens doivent eux être
pondus dans l'eau, ou au moins rester dans des lieux très humides.
Il est à noter que certains batraciens ont développés
des méthodes originales pour contourner le problème. Voir l'article de JJ Pérès.
Les batraciens ont également d'autres spécificités, comme une peau humide et perméable, proche de celle des poissons (quoique sans écaille), qui laisse passer l'air et les liquides. Cela permet à beaucoup de batraciens de respirer partiellement (et même à 100% pour certaines espèces dépourvues de branchies ou de poumons) à travers la peau. Cela implique par contre une tendance au dessèchement assez rapide (problème qu'on résolus les reptiles et les mammifères en se créant une peau beaucoup plus imperméable), ainsi qu'une sensibilité aux polluants plus grande.
Voir l'article Amphibia [fr] sur l'encyclopédie libre Wikipedia.
De nombreuses espèces de batraciens sont menacées à travers le monde par la pollution, la déforestation et l'assèchement des zones humides. Beaucoup de ces espèces sont donc protégées. Respectez la loi, ne contribuez pas aux trafics :
- Les batraciens français sont tous interdits à la captivité. Tout au plus des animaux venus naturellement dans un bassin de jardin sont-ils acceptés. Attention, certains animaux tropicaux sont concernés : ceux qui vivent dans les DOM-TOM. Téléchargez le texte de l'arrété "Guyane" du 15 Mai 1986.
- La Convention de Berne est également un texte Européen, signé par la France, protégeant certaines espèces qui ne le sont pas par les lois nationales ou par la CITES (voir ci-dessous). Voir le site de la Convention de Berne (en Français).
- Pour les animaux vendus dans le commerce, vérifiez si un CITES est nécessaire, et si c'est le cas, exigez-le. CITES est l'acronyme de Convention on International Trade of Endengered Species (convention sur le commerce international des espèces protégées). Certaines espèces sont en vente libre, d'autres sont strictement interdites à la vente, et d'autres, enfin, sont autorisées au commerce, mais avec des permis CITES. Ceux-ci expriment le fait que ce commerce ne menace pas l'espèce (animaux d'élevage, prélèvements limités). Voir le site de la CITES (en français).
- Enfin, hors de toute législation, il n'est pas sans intérèt de connaitre la liste des espèces en voies de disparition. Voir la liste rouge de l'UICN (en Anglais).
Merci à Arnaud Jamin pour l'information suivante :
Il s'avère que seules 4 espèces Européennes d'Urodèles
(tritons et salamandres) ne sont pas interdites à la captivité
en france (la législation peut être différente dans d'autres
pays). La législation proprement française interdit tous les
batraciens vivant sur le territoire national. La convention de Berne interdit
d'autres espèces, considérées comme menacées. Restent donc 4 espèces :
- Pleurodeles waltl
- Triturus boscai
- Triturus vittatus
- Salamandrella keyserlingii
à noter également que Mertensiella caucasica a un statut
ambigü. L'animal n'est ni Français ni en annexe 2 de la convention
de Berne, mais il est en liste rouge de l'UICN.
La France étant partie prenante de l'IUCN, il est possible que le
fait que Mertensiella caucasica soit classée en liste rouge la protège
(indirectement peut-être). Sinon, c'est la 5ième espèce
autorisée.
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