DISPARITION DES AMPHIBIENS
DANS LE MONDE

Depuis les années 80, les scientifiques se sont rendus compte que les populations d'amphibiens de la planète étaient en rapide diminution. On parle d'une baisse de 4 à 5% l'an depuis 1960 (80% au total). On compte au moins 61 espèces semblant avoir définitivement disparues, comme le magnifique crapaud doré (Bufo periglenes) d'amérique centrale (ci-dessous).

Merci à Ludovic Didier pour les photos.

 

De nombreuses hypothèses ont été avancées :

Ces différents phénomènes jouent certainement un rôle. Cependant, la régression des populations d'amphibiens touche également des zones peu ou pas concernées par ces causes. Un problème plus global existe donc.

Ci dessous un très intéressant article de Ludovic DIDIER à propos des dernières recherches sur ce qui apparait comme une catastrophe écologique de première ampleur.

Disparition des amphibiens et infection fongique (Par Ludovic Didier)

Il existe une infection chez les amphibiens, qui se manifeste par une asthénie et une altération légère des téguments externes de la peau, au niveau du museau et des articulations (ces altérations ne sont pas toujours visibles).

C'est cette infection d'origine fongique (par un chmpignon) qui est très certainement à l'origine de la disparition de plusieurs espèces d'amphibiens dans l'eur milieu naturel (Bufo periglenes  par exemple). L'organisme pathogène est : "Batrachochytrium dendrobatidis" ou "Basidiobolus ranarum".  Il est encore assez mal connu puisque découvert il y a moins de 5 ans (découvert 2 fois, ce qui explique les 2 noms actuels !!) .

Les Litoria caerulea sont une population particulièrement touchée. Malheureusement, cette infection ne connaît aucun traitement (voir un traitement possible, par pierre-Yves Vaucher), et inquiète d'ailleurs beaucoup les scientifique du monde entier car des foyers infectieux se développent partout sur la planète. La mortalité est presque de 100 %.
Certains microbiologiste affirment même que sans solution à cour terme, les amphibiens vont disparaître de notre planète d'ici 50 ans !

A l'heure actuelle, on ne sais pas d'où cet organisme est originaire, comment en faire la détection chez un animal vivant, comment le soigner, ni comment désinfecter efficacement un terrarium où aurait séjourné des animaux infectés.
Ce qu'on sais avec certitude c'est que la contagion se fait par contact directe. Une expérience conduite en australie avec un fragment de peau d'une Litoria caerulea malade, introduit dans un aquaterrarium contenant des Bufo hemiophrys, a mis cette sitution en évidence : tous les crapauds sont morts quelques jours à quelques semaines après l'expérience.

On pense également que le champignons serait transporté d'un continent à l'autre par les herpétologues travaillant dans des muséums et venant étudier les populations d'amphibiens sauvage.
Dans le doute, les zoo et muséums du monde entiers se sont vus demandés de désinfecter tout leur matériel à l'alcool avant et après chaque observation, ainsi que de se désinfecter les mains et de mettre des gants jetables dans la mesure du possible.

LES MAFORMATIONS DES GRENOUILLES - par Andrew Blaustein et Pieter Johnson - Pour la science - Mars 2003 -

Un autre phénomène majeur vient aussi d'être mis en évidence, frappant surtout l'amérique du nord : une épidémie massive de malformations due à un parasite.

"Le parasite trématode Ribeiroia ondatrae est responsable des difformités (par exemple des pattes surnuméraires) observées sur les grenouilles. La larve du parasite infecte des escargots. Puis elle se transforme, à l'intérieur de l'escargot, en une forme qui lui permet de se déplacer librement dans l'eau. Le parasite entre alors dans le têtard et se fixe à proximité de l'ébauche des futures pattes postérieures. Là se forme un kyste qui perturbe le développement normal des pattes et provoque la croissance de pattes supplémentaires lorsque le têtard devient grenouille. La grenouille devient une proie facile pour l'hôte final du parasite, souvent un héron ou une aigrette. Le parasite poursuit son développement et se reproduit dans l'oiseau, qui libère des oeufs de trématode dans ses déjections. Quand de nouvelles larves éclosent, le cycle recommence.

Les activités humaines renforceraient la production de parasites par les rejets de fumier et d'engrais dans l'étang, qui accélèrent le développement des algues : la population des escargots qui se nourrissent  de ces algues et qui hébergent le parasite augmente. Des rayonnements ultra-violet intenses et les rejets de pesticides - qui par eux-même peuvent causer d'autres types de difformités - affaiblissent le système immunitaire des têtards et rendent ces animaux plus vulnérables aux infections par les parasites".

"Cette menace [...] s'est manifestée au millieu des années 1980.[...] au cours des dernières années, l'infection due à ce parasite semble s'être développée à un rythme croissant, atteignant quasiment le stade d'une épidémie.[...] la proportion des animaux atteints dans chaque population variait de 5 à 90%".

Les liens sur le sujet :


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