MANTELLA
Auteur: Christophe Cagé
Merci à Ludovic DIDIER pour les 4 photos
Mantella aurientica rouge(assez rare)
Mantella aurientica jaune (plus fréquente)
Ci-dessous, 2 photos de Mantella viridis, la plus grande et la plus tropicale des mantella.
1er Photo de M viridis : M.Kawamura
Cette fiche de maintenance est un peu particulière. Comme dans la fiche sur les Dendrobates, je n'y parle en effet pas d'une espèce, mais d'un groupe d'espèces, dont la maintenance, la biologie et l'apparence sont apparentées.
Habitat Naturel
Les Mantella viennent de l'île de Madagascar. Cette île
de l'océan indien, au large de l'Afrique australe, a un climat plus
chaud que le climat européen, mais cependant plus tempéré
que ce qu'on peut rencontrer par ailleurs en Afrique. De plus, une large
partie de l'île est montagneuse, et le climat est plus frais dans
cette partie du territoire.
Cette double situation (climat de base relativement tempéré
et montagnes) explique une des caractéristiques des Mantella : elles
n'aiment guère les températures dépassant durablement
une vingtaine de degrés. Des différences entre les espèces
existent cependant, selon leur origine géographique précise.
Le nombre des espèces de Mantella n'est toujours pas connu avec précision. Une douzaine au moins, plus d'autres espèces encore non décrites par les scientifiques.
L'île de Madagascar, de par son isolement, est riche en espèces endémiques (spécifiques de l'île, qu'on ne trouvent pas ailleurs). C'est le cas des Mantella. Cette richesse est cependant aujourd'hui attaquée par une intense déforestation. Certaines espèces de Mantella, qui ne vivent que sur une superficie territoriale restreinte, sont dès lors très menacées.
Le commerce de ces animaux a de ce fait un statut ambigu. Il peut, en
popularisant les espèces de Mantella, augmenter la pression médiatique
pour leur préservation. Il peut aussi, en rapportant de l'argent
aux populations locales, encourager la préservation du milieu, et
par la même d'un gagne-pain sur une île extrêmement pauvre.
Il peut enfin assurer la survie d'espèces menacées, en dispersant
des populations chez de nombreux éleveurs.
Mais il peut aussi être une menace, en augmentant l'exportation
d'animaux déjà en voie de raréfaction. C'est ici le
rôle de la CITES de juger des niveaux de prélèvement
supportables.
Une précision apportée par "la
ferme tropicale" : "Toute les mantella sont protégées
en annexe B du règlement communautaire du 1/06/97. Cela signifie qu'il
faut avoir un permis CITES
pour importer les Mantella en Europe, et que des mesures de protection supplémentaires
existent pour contrôler l'entrée en Europe de ces
animaux.".
Le genre Mantella appartient à la famille des ranidés,
comme notre grenouille verte.
Malgré cela, les Mantella ressemblent beaucoup aux Dendrobates,
avec lesquelles ont les confond souvent. Elles sont encore plus petites
que ces dernières (15 à 35 mm), et comme elles, sont très
colorées.
Contrairement à elles, elles ne sont pas trop toxiques à
l'état naturel. Elles ne sont pas non plus habituées à
un véritable climat tropical, chaud et humide.
Au final, la maintenance est très proche de celle des Dendrobates, avec une température plus fraîche et des reproductions un peu différentes.
Terrarium
Les Mantella peuvent parfaitement vivre en groupe dans un terrarium. Mais il est prudent de ne pas mélanger les espèces. Certains le font cependant, avec des résultats parfois satisfaisant. Mais il y a toujours un risque. En effet, ces batraciens, même en captivité, restent toujours un peu vénéneux, et ils s'empoisonnent entre eux. La toxicité des Mantella est faible, et les espèces proches ont sans doute des poisons proches, mais restons prudents.
Malgré leur petite taille, les Mantella doivent avoir un minimum d'espace. Un terrarium de 80 cm X 50 cm X 50 cm peut contenir 10 animaux. On peut faire nettement plus petit pour un trio (50X30 cm).
Les cachettes sont quelques chose de très important. Ces animaux
doivent pouvoir se cacher en cas de peur, mais aussi pouvoir s'isoler les
un des autres. Les mâles, en particulier, peuvent être assez
territoriaux et bagarreurs. Des espaces très plantés, avec
de nombreuses cachettes, mais aussi des espaces dégagés,
pour faciliter la chasse des proies, sont très souhaitables. Les
Mantella sont partiellement fouisseuses, et des petites grottes seront
très appréciées.
Certains ont même créé des terrariums à
double fond : une série de plaques de verre légèrement
espacées couvrent à quelques cm le fonds du terrarium. Recouvertes
de plaques de mousses ou de plantes, les plaques de verre supérieures
permettent ainsi de créer un chaos de grottes et de passages souterrains.
Les Mantella se montreront d'autant plus facilement (en particulier
au moment du nourrissage) qu'elles se sentiront à l'aise et en sécurité.
Certaines espèces sont plus timides que d'autres.
Offrez leurs aussi des souches (creuses si possible), des fougères, des plantes grimpantes.
Il y a 2 écoles pour le substrat de la partie terrestre :
- Le substrat artificiel.
Il s'agit d'un substrat à base de moquette verte en plastique (en
général) qu'on trouve dans les animaleries. On la complète
avec des plantes en plastique. L'avantage de ce système est de pouvoir
être lavé et désinfecté régulièrement.
Certains se contentent même d'un sopalain changé régulièrement.
Evitez les "gazons" en plastique. Les brins d'herbes en plastique peuvent blesser les animaux, en particulier s'ils chassent une proie qui s'est coincée dedans. - Le substrat naturel. Il s'agit de remplir la partie terrestre avec de la terre, d'y planter éventuellement des plantes (fougères ou lierre, Scindapsus aureus, Tilandsia Sp,...). On recouvre la terre avec des plaques de mousse ramassées en forêt ou dans son jardin.
Pour éviter que la terre soit détrempée, il est conseillé de mettre un drain au fonds de la partie terrestre, en dessous de la terre : 3 cm de graviers, de pouzzolane, ou mieux, de boules d'argiles expansées, très légères (en jardinerie), feront l'affaire.Certains conseillent de mettre de la terre de bruyère, plus acide que du terreau, afin de freiner le développement d'éventuels champignons. Je ne le fais pas, et je n'ai jamais eu de problème. Mais c'est une précaution qui ne coûte rien. Attention cependant en cas de plantations. Un sol acide n'accueille pas n'importe quelles plantes.
Je préfère nettement la méthode du substrat naturelle, beaucoup plus esthétique, et qui ne m'a jamais posé de problèmes sanitaires.
Une stérilisation micro-onde du substrat est parfois recommandée. Je ne la pratique pas, et l'apport de plantes "recontamine" le substrat. Mais cela peut par contre éliminer des bestioles indésirables.
La méthode naturelle a un autre avantage. Les plantes " suent
" de l'eau, et participent donc de la maintenance d'un taux d'humidité
élevé dans le terrarium. Ces animaux nécessitent en
effet une humidité élevée, proche de 80-90%. Pour
s'en assurer, il est très souhaitable de prévoir un hygromètre,
qui donne l'humidité de l'air.
Rappelons ce que signifie le pourcentage d'humidité : Plus l'air
est chaud, plus celui-ci peu contenir de l'eau sous forme de gaz (la vapeur
d'eau). Le pourcentage signifie que l'air a absorbé 80%, ou 90%,
ou 100% de la vapeur d'eau qu'il peut théoriquement contenir compte
tenu de sa température.
Un taux de 100% implique une certaine tendance à la condensation
: les vitres sont en générale plus froide, et l'air qui est
à leur contacte devient ainsi plus froid. Il peut donc contenir
moins d'eau, et relâche une partie de la vapeur d'eau qu'il contient,
sous forme de gouttelettes : c'est la condensation.
Il y a deux façons de réduire la condensation, laquelle
n'améliore pas l'esthétique du terrarium et son hygiène :
- Réduire l'humidité du terrarium : c'est une grave erreur. Si ça ne tue pas les animaux, cela les rendra plus fragile. Ils auront tendance à se cacher dans la mousse et les plantes (plus humide), et vous ne les verrez guère. Evitez de descendre trop bas (certaines espèces sont plus "sèches" que d'autres).
- Mettre un couvercle grillagé (attention à la taille des mailles, une grenouille se faufile dans des interstices de petites tailles. Même sans parler des grenouilles, vous avez tout intérêt à mettre un grillage très fin, type moustiquaire. Cela évitera aux proies de s'enfuir du terrarium). L'inconvénient du grillage est d'assécher le terrarium. On compense en apportant de l'humidité en permanence. Certains ont recours à des pulvérisations manuelles, ce qui doit être effectué plusieurs fois par jour. Il semble plus simple d'organiser une cascade ou une pulvérisation artificielle (voir ci-dessous).
A noter que les éleveurs insistent tous sur la nécessité
d'une bonne aération pour la bonne santé des
animaux.Techniques pour maintenir un taux d'humidité élevé
La cascade :
On recouvre la vitre arrière du terrarium avec un décor
en résine, en ardoises collées au silicone, etc... On installe
un tuyau de PVC (qualité alimentaire) percé de petits trous,
pour rejeter de l'eau sur le haut de la cascade. Ces tuyaux se trouvent
déjà percés en magasin d'aquariophilie. On peut aussi
les acheter dans un magasin de bricolage (rayon sanitaire), et les percer
avec une perceuse (forêts de taille minimale).
L'eau est amenée par un tuyau depuis un réservoir ou
se trouve une pompe aquariophile (la moins puissante possible, et réglée
au minimum).
Le réservoir peut-être :
- A l'extérieur du terrarium (un seau peut suffire). L'eau récupérée au bas de la cascade est alors amenée à ce réservoir par un petit trou percé sur le coté, tout en bas du terrarium.
- A l'intérieur du bac (une petite mare, fabriquée en verre collé, et récupérant l'eau au bas de la cascade).
- A l'intérieur du bac, dissimulé sous le substrat (généralement sous la cascade) : dans le cas de mon terrarium, il s'agit d'une simple plaque de verre de 12 cm de haut, et de 80 cm de long, coupant le bac en deux à 20 cm de la cascade. Il y a une plaque dessus, pour empêcher la terre de tomber dedans. L'eau tombant de la cascade est recueillie dans ce réservoir souterrain (et invisible), ou se trouve la pompe. L'eau est changée tous les 15 jours.
La pulvérisation automatique :
Le principe est le même, mais l'eau ne coule pas sur la vitre
arrière. Elle retombe en pluie fine (pas forcément en permanence,
on peut relier la pompe à une minuterie marche-arrêt). La
distribution d'eau se fait sur le couvercle, par des tuyaux percés,
ou des plaques de plastique percées comme un tamis ou l'eau est
d'abord envoyée, et dont elle s'écoule en goutte. Il faut
alors un double fond au bac, pour recueillir l'eau et la re-pomper. On
peut aussi faire un petit trou tout en bas, par ou l'eau s 'écoulera
vers un réservoir extérieur (ou se trouvera alors la pompe).
Un truc donné par Stéphane :
"Pour la pulvérisation, je me suis bricolé quelque chose
avec des pompes de laves glaces de voiture (pour la pression - fonctionne
en 12 volts) et des buses de bouteille aérosol, branchées
sur un minuteur. C'est assez efficace et relativement peu cher".
La pulvérisation manuelle :
Pulvériser une à 2 fois par jour le terrarium avec un
pulvérisateur pour plante d'appartement.
Le terrarium des Mantella n'est pas un aquaterrarium. Mais au moins
un petit bassin est utile. Les Mantella s'y baignent parfois (surtout une
espèce comme Mantella viridis).
Les bassins du terrarium des Mantella ne doivent pas être très
grands ni très profonds : les Mantella ne sont pas de bonnes nageuses.
On peut mettre une eau ou elles n'ont pas pied, mais il faut qu'elles puissent
en sortir facilement..
Le couvercle du terrarium doit être grillagé. En
effet, l'humidité d'un tel aquaterrarium est très forte.
A défaut d'aération, tout sera toujours humide, et les vitres
toujours embuées. Un bon système consiste à couper
4 tasseaux de 3 ou 4 cm de section, et de les coller à la colle
à bois aux dimensions du bac. Il ne reste plus qu'a tendre ce cadre
avec un grillage à petits trous (moustiquaire).
Le cadre peut reposer directement sur les parois de verre, ou mieux
sur des renforts latéraux collés à l 'intérieur
tout autour du bac.
Soyez très prudent avec votre couvercle. Les Mantella
sont des expertes de l'évasion. Faisant moins de 3 cm de long, pouvant
s'aplatir à quelques mm d'épaisseur, elles se faufilent par
les espaces les plus incroyablement petits.
Les plantes utilisables dans ce terrarium sont nombreuses. Une bonne partie des plantes qu'on trouve en jardinerie conviendront à un milieu tempéré et humide. Demandez aux vendeurs. Même certaines plantes sauvages Française feront l'affaire.
Une bonne partie des plantes prévues pour l'aquariophilie
sont également des plantes palustres, qui supportent parfaitement
le mode émergé : mousse de java (avec une humidité
très forte), Anubia, Hydrocotyle verticillata, Glossostigma élantoïdes.
Le sol lui-même peut être recouvert de mousse. Cela évite
aux grenouilles de s'enduire de terre. Quand la mousse se plaît,
elle colonise tout, même les rochers, et il n'y a jamais besoin de
la changer.
Eclairage
Les Mantella sont des grenouilles essentiellement diurnes (vivant le
jour). Un éclairage est donc le bienvenu. Il est d'autant plus important
si des plantes vivantes sont dans le terrarium.
Un tube spécialisé à synthèse de vitamines
(avec des UV, donc) semble moins important que pour des reptiles.
Un éclairage marquant un rythme saisonnier n'est nullement obligatoire pour une maintenance simple. 10 H par jour suffiront. Pour la reproduction, un rythme de 10H l'hiver et de13H l'été est satisfaisant. Vous pouvez alors faire varier la durée journalière d'une dizaine de minute tous les 15 jours, en augmentant la période d'éclairage puis en la raccourcissant, sur un rythme annuel de 2 X 6 mois (une période d'allongement, puis une de raccourcissement).
Les Mantella viennent de l'hémisphère sud, ou les saisons sont inversées par rapport à l'hémisphère nord (l'été dure de Décembre à Mars). Cycler des animaux sur un rythme Européen est très faisable, mais ça se fait plus lentement pour des animaux d'importation. Demandez donc au vendeur si ses animaux sont d'importation ou nés en captivité.
Température
Les Mantella n'aiment en général pas les températures
trop élevées, à quelques exceptions près. La
nuit, elles sont habituées à une certaine baisse de température
(4 à 10°).
- Six mois par an, aucun chauffage ne sera nécessaire.
La baisse de température viendra de l'extinction des lumières.
- Pendant la saison froide, un chauffage sera nécessaire
si la pièce est peu chauffée. Dans ce cas, la baisse de température
peut être obtenue en coupant le chauffage tout ou partie de la nuit.
Si la pièce est chauffée en permanence à 19-20°;,
un chauffage est inutile. Si un chauffage est nécessaire, le mieux
est de mettre un câble sous le substrat ou une plaque sous le terrarium.
Il faut y relier un thermostat (placé dans le terrarium) pour régler
la température.
N'oublier pas de mettre un thermomètre dans le terrarium.
Une température en permanence trop élevée a 2 conséquences :
- Une accélération du métabolisme, ce qui demande plus de nourriture et abrège sans doute la durée de vie.
- Une tendance à développer plus facilement des maladies.
Voici une petite liste des températures optimale pour 3 espèces
relativement fréquentes dans le commerce, inspiré de diverses
sources, dont le très
bon site (anglophone) de Marc Staniszewski. N'oubliez pas que la température
nocturne doit être (si possible) plus basse de 4 à 10°.
Température optimale ne signifie pas que les animaux mourront
en dessous ou en dessus. Cela signifie simplement un risque de maladies
plus élevé, et un métabolisme anormalement lent ou
anormalement rapide.
- Mantella aurantiaca : 19-21°
- Mantella crocea : 17-20°
- Mantella viridis : 22-25°
Mantella viridis est donc la seule Mantella dont les besoins en température s'approchent des normes tropicales.
Nourriture
Tout ce qui bouge et qui est à la taille de la bouche sera accepté. Le problème est que la bouche est très petite. La nourriture la plus fréquemment utilisée : drosophiles (mieux vaut des aptères - sans ailes - si on ne veut pas les voir voltiger dans toute la maison lors des nourrissages), micro-grillons (en l'absence d'un magasin de terrariophilie régulièrement achalandé, il faut faire l'élevage soi-même), pucerons, plancton de prairies (on passe un coup de filet à maille très fine dans des herbes sauvages, à la belle saison, et on ramasse tout un tas de bestioles de petites tailles). F.Audy a nourri ses M.auriantica avec de petits scolopendres, et même de petits vers de farine.
Pour l'amateur de base, c'est sans conteste les drosophiles qui sont le plus
utilisées. Voir la partie "nourriture vivante")
pour leur élevage.
Le débat sur la complémentation des drosophiles avec
des poudres vitaminées qu'on trouve dans les magasins de terrariophilie,
ou par correspondance, sur catalogue, continue de faire rage. En cas de
nourriture variée (droso, plancton, pucerons,...) cette complémentation
semble inutile (les besoins en vitamines sont moins forts que chez les
reptiles). Pour une mono-nourriture à base de drosophiles, c'est
plus discuté. Les éleveurs notent des reproductions moins
nombreuses et de moins bonne qualité en cas d'alimentation à
base exclusive de drosophiles. Une complémentation pourrait alors
être un pis allé. Mais elle a toujours ses opposants.
Une variété maximale des proies reste idéale
pour éviter les carences.
Les Mantella sont de grosses mangeuses. Il ne faut d'ailleurs pas abuser, car elles ont tendance à l'obésité. Nourrir tous les jours ou tous les deux jours.
Reproduction
Les mâles et les femelles se ressemblent. Les femelles sont en générales un peu plus grosses (à cause des masses ovariennes).
La reproduction d'une période estivale, avec 13 H d'éclairage, et d'une période "hivernale" avec 10 H seulement est utile pour stimuler les partenaires. Il en va de même de l'existence de cachettes, pour sécuriser les animaux.
Mantella viridis serait plus difficile que Mantella auriantica.
Si des partenaires se plaisent, vous le saurez quand les mâles commenceront à appeler les femelles. Il n'est pas nécessaire d'isoler les couples du reste de la colonie pour obtenir des pontes. Au contraire, la compétition entre mâles est un facteur d'activation des pontes. C'est pourquoi il faut au moins un trio (2 mâles et 1 femelle).
Les femelles pondent des œufs sur un sol humide, dans un endroit plus
ou moins caché, mais pas dans l'eau. Les œufs semblent être
abîmés par la lumière. Des grottes, des demies noix
de coco,... sont donc indispensables. M.aurantica peut pondre jusqu'à
100 œufs. Les pontes se déroulent de nuit, et il faut donc bien
surveiller sont terrarium pour savoir si une ponte a eu lieu. Après
une période de quelques jours (une semaine grand maximum), les œufs
sont prêts à éclore. On voit le têtard prêt
à sortir, par transparence. Il faut alors mettre vous-même
les œufs dans l'eau. Dans la nature, les têtards éclos sont
entraînés par l'eau de pluie jusqu'aux points d'eau.
Godfried VAN TOMME (aquarama N° 104 - 1988) a reproduit ce phénomène
naturel. Son terrarium a un double fonds. Sur les plaques de verres du
haut sont posées la mousse et les plantes. Sur le deuxième
fonds, conçu pour être légèrement en pente,
transformé en un ensemble de petites cavernes par les plantes, les
grenouilles viennent pondre. Une bonne "ondée" artificielle a lieux
chaque jour. Les têtards, quand ils éclosent, sont entraînés
vers l'avant du terrarium (ou se trouve une petite mare) par la pente douce
du 2èm fonds. Là, à découvert, ils peuvent
être récupérés.
Une nourriture particulièrement abondante et surtout variée est également nécessaire pour avoir plus d'œufs, donnant des têtards en meilleure santé : petites drosophiles ou collemboles.
Les couples novices peuvent rater quelques pontes, en ne fertilisant pas les œufs.
Les têtards sont maintenus dans une eau très propre, changée chaque jour ou presque. Le PH ne semble guère important. La température est celle des parents. La nourriture : eau verte, infusoires, salade pochée, poudre pour alevin (magasin d'aquariophilie), paillettes pour poisson, morceaux de viande. La préférence va au végétal.
Les petites grenouilles sont nourries de collemboles, encore plus petits que les Drosophiles. Celles-ci ne peuvent être avalées qu'après l'atteinte d'une taille supérieure. Les jeunes peuvent mettre quelques jours à se nourrir, alors pas de panique s'ils ne mangent pas dès le premier jour de leur sortie de l'eau.
N'oublier pas de baisser le niveau de l'eau à quelques millimètres au moment de la transformation (risque de noyade) et de mettre un endroit ou la grenouille peut sortir de l'eau.
Maladies
Je n'ai pas d'info dans ce domaine. Voir cependant le chapitre plus général sur les maladies, et en particulier la partie sur les parasites. Voir aussi la partie "maladie" de l'article sur les dendrobates.
Liens
Merci de signaler de nouveaux liens intéressants ou les liens périmés.
- Poison frogs web-ring (fédération de sites consacrés au Dendrobates et aux Mantella. Les sites anglophones sont très majoritaires).
- Le très bon site de Marc Staniszewski.
- La fiche de maintenance sur les mantella de frog addiction
- Une gallerie de photo consacrée aux mantella, sur frognet.org
- The Poison-Dart Frog Webring
Bibliographie
"L'élevage des Dendrobates et des Mantella", aux éditions Philippe Gérard - N° ISBN 2-912521-22-X - 80 FF, par Charly Merminod. Le livre peut être commandé dans une animalerie, à la ferme tropicale ( Tel. 01 45 84 24 36), ou sur les sites de vente de livres en VPC (FNAC, Furet du nord,...).
Personnes élevant des Mantella
- Loïc Denes (Francophone).
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