DENDROBATES SP
Auteur: Christophe Cagé
Les 2 premières photos ont été mises à
ma disposition par Ludovic Didier.
Merci à Stéphane et à Charly Merminod pour leurs
nombreux apports.
Cette fiche de maintenance est un peu particulière. Je n'y parle en effet pas d'une espèce, mais d'un groupe d'espèces, dont la maintenance, la biologie et l'apparence sont apparentées.
Voir aussi articles connexes :
- La nourriture des Dendrobates en période de reproduction
- La présentation détaillée d'une batterie d'aquaterrarium à Dendrobates
- Le tableau synthétique des espèces.
Plusieures formes de D auratus
Une belle photo de D.Azureus, par John WHITE (site CalPhoto)
D'autres morphes de
D.auratus.
Phyllobates terribilis, le plus vénéneux et le plus dangereux de tous les dendrobatidés. Merci à Patrick Steinberger pour cette photo (il en a beaucoup d'autres, de toutes espèces de batraciens).
Phyllobates vittatus
Une auratus Bleu, dans 1 de mes terrariums
Une auratus Bleu, dans 1 de mes terrariums
3 de mes auratus Vertes du Panama
Une leucomélas, dans 1 de mes terrariums
Une azureus, dans 1 de mes terrariums
Une autre azureus, dans 1 de mes terrariums
Une de mes Epipedobates tricolor, morphe rouge
- 4 autres photos d'auratus Bleu, prises dans mes terrariums 1 - 2 - 3 - 4
- 3 autres photos d'auratus Vertes, prises dans mes terrariums 1 - 2 - 3
- 1 autre photo de leucomélas, prise dans 1 de mes terrariums 1
- des photos d'azureus, prises dans mes terrariums 1 - 2 - 3 - 4 - 5
- des photos de E tricolor, avec une grenouille de morphe brun, et une
de morphe rouge 1
- 2
- 3
(Merci à Alain, pour le prêt de son appareil photo numérique) - Une vidéo avec des azureus et des tricolor en train de manger. 6,7 Mo.
- Des photos de Dendrobates sur google.
- Des photos de Dendrobates libres de droit sur WikiMedia Commons
Habitat Naturel
La famille des dendrobatidés compte plusieurs genres, regroupant chacun plusieures espèces. Les genres concernés sont Dendrobates, Phyllobates, Aromobates, Epipedobates, Colosthethus, Minyobates.
Les Anglo-Saxons regroupent les espèces de ces différents genres sous le nom de poison frogs, ou poison dart frogs. Ce nom populaire vient de la réputation toxique des ces petites grenouilles, que certaines tribus indiennes utiliseraient pour enduire de poison la pointe de leurs flèches (dart).
En pratique, seules 3 espèces de Phyllobates, dont Phyllobates terribilis,
sont réellement dangereuses dans la nature. Les autres espèces
provoques simplement des réactions d'irritations, surtout si le poison
qu'elles sécrètent entre en contacte avec les muqueuses.
Quand aux animaux du commerce, même les phyllobates, ils ne sont normalement
pas dangereux. En effet, en captivité, ces grenouilles perdent l'essentiel
de leur toxicité. C'est encore plus vrai pour les animaux nés
en captivité.
La théorie ancienne et dominante (mais longtemps pas vraiment prouvée)
voulait que leur poison soit d'origine exogène, c'est à dire
produit hors de leur corps. Il viendrait d'insectes eux-mêmes toxiques,
dont ils se nourrissent. Personne ne faisant encore l'élevage de
tels insectes pour nourrir ses pensionnaires, ceux-ci perdent donc assez
vite leur toxicité.
Début 2004, des travaux ont été publiés indiquant
que la réalité est un petit peu plus complexe : les grenouilles
ont effectivement besoin de se procurer les alcaloïdes de base pour
leur poison dans les insectes qu'elles chassent. Mais elles n'utilisent
pas tous les alcaloïdes ainsi collectés tels quels. Une équipe
de chercheurs américains, menée par John Cover, de l'Aquarium
National de Baltimore (Etats-Unis), a réussi à montrer chez
des Dendrobates la présence d'une hydroxylase capable de transformer
un alcaloïde donné en un composé cinq fois plus dangereux.
Article.
Il peut être prudent de se renseigner sur l'origine (sauvage ou captive)
des animaux achetés.
Mieux vaut également se laver les mains rapidement après avoir
touché ces grenouilles.
Ces petites grenouilles font 2 à 6 cm (en moyenne 4 cm), et sont très colorées. Ces couleurs, loin d'être un camouflage, sont un signal leur permettant d'être repérées par les prédateurs. Ceux-ci connaissent leur goût affreux, voire leur dangerosité, et les évitent donc.
Les Dendrobatidés vivent dans les forêts pluviales d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud. Ils vivent surtout au niveau du sol. Certaines espèces ont un tempérament de grimpeuses, et montent volontiers sur les arbres. Mais à l'exception de quelques espèces, les Dendrobatidés ne sont pas véritablement des arboricoles.
Les espèces dont il sera question ci-dessous sont les plus fréquemment rencontrées dans le commerce (ce qui est d'ailleurs très relatif). Les autres espèces n'ont d'ailleurs pas forcément des conditions de maintenance très différentes.
- Dendrobates auratus vient d'Amérique centrale et du nord de la colombie. 3-4 cm.
- Dendrobates azureus vient du Surinam, ou des régions brésiliennes frontalières. 4-5 cm.
- Dendrobates leucomelas vient de certaines régions du Brésil, de Colombie, du Guyana, et surtoût du Vénézuéla. 3-4 cm.
- Dendrobates ventrimaculatus vient d'Amazonie péruvienne, équatorienne et régions limitrophes brésiliennes, ainsi que de la Guyane française pour la plupart des variétés en terrarium. 2 cm.
- Phyllobates vittatus vient de la côte Pacifique du Panama et du Costa Rica. 3 cm.
Ces espèces vivent en plaine ou à basse altitude.
Les principales espèces qu'on trouvent en captivité.
Terrarium
Les Dendrobates peuvent parfaitement vivre en groupe dans un terrarium. Mais il est prudent de ne pas mélanger les espèces. Certains le font cependant, avec des résultats parfois satisfaisant. Mais il y a toujours un risque. En effet, la plupart de ces batraciens, même en captivité, restent toujours un peu vénéneux, et ils s'empoisonnent entre eux. La toxicité des Dendrobates est plus faible en terrarium, et les espèces proches ont sans doute des poisons proches, mais restons prudents.
Malgré leur petite taille, les Dendrobates doivent avoir un minimum d'espace. Un terrarium comme le mien (80 cm X 50 cm X 50 cm) peut contenir 4 à 6 animaux.
Les cachettes sont quelques chose d'important. Ces animaux doivent pouvoir se cacher en cas de peur, mais aussi pouvoir s'isoler les un des autres. Les mâles, en particulier, peuvent être assez territoriaux et bagarreurs. Des espaces très plantés, avec de nombreuses cachettes, mais aussi des espaces dégagés, pour faciliter la chasse des proies, sont très souhaitables.
Bien que n'étant pas vraiment arboricoles, on a vu que les Dendrobates habitaient la forêt pluviale, et appréciait de pouvoir grimper sur les plantes. Beaucoup apprécient donc une position élevée. Offrez leurs des souches, des fougères, des plantes grimpantes. Certaines espèces sont plus grimpeuses que d'autres. Voir l'article de stéphane.
Il y a 2 écoles pour le substrat de la partie terrestre :
- Le substrat artificiel. Il s'agit d'un substrat
à base de moquette verte en plastique (en général)
qu'on trouve dans les animaleries. On la complète avec des
plantes en plastique. L'avantage de ce système est de pouvoir
être lavé et désinfecté
régulièrement. Certains se contentent même d'un
sopalain changé régulièrement.
Evitez les "gazons" en plastique. Les brins d'herbes en plastique peuvent blesser les animaux, en particulier s'ils chassent une proie qui s'est coincée dedans. - Le substrat naturel. Il s'agit de remplir la partie terrestre avec de la terre, d'y planter éventuellement des plantes (fougères ou lierre, Scindapsus aureus, Tilandsia Sp,...). On recouvre la terre avec des plaques de mousse ramassées en forêt ou dans son jardin.
Pour éviter que la terre soit détrempée il est conseillé de mettre un drain au fonds de la partie terrestre, en dessous de la terre : 3 cm de graviers, de pouzzolane, ou mieux de boules d'argiles expansées, très légères (en jardinerie), feront l'affaire.
Certains conseils de mettre de la terre de bruyère, plus acide que du terreau, afin de freiner le développement d'éventuels champignons. Je ne le fais pas, et je n'ai jamais eu de problème. Mais c'est une précaution qui ne coûte rien. Attention cependant en cas de plantations. Un sol acide n'accueille pas n'importe quelles plantes.
Je préfère nettement la méthode du substrat naturelle, beaucoup plus esthétique, et qui ne m'a jamais posé de problèmes sanitaires.
Une stérilisation micro-onde du substrat est parfois recommandée. Je ne la pratique pas, et l'apport de plantes "recontamine" le substrat. Mais cela peut par contre éliminer des bestioles indésirables.
La méthode naturelle a un autre avantage. Les plantes «
suent » de l'eau, et participent donc de la maintenance d'un taux
d'humidité élevé dans le terrarium. Ces animaux
viennent en effet de la forêt pluviale, et nécessitent une
humidité élevée, proche de 90%-100%. Pour s'en
assurer, il est très souhaitable de prévoir un
hygromètre, qui donne l'humidité de l'air.
Rappelons ce que signifie le pourcentage d'humidité : Plus l'air
est chaud, plus celui-ci peu contenir de l'eau sous forme de gaz (la
vapeur d'eau). Le pourcentage signifie que l'air a absorbé 80%,
ou 90%, ou 100% de la vapeur d'eau qu'il peut théoriquement
contenir compte tenu de sa température.
Un taux de 100% implique une certaine tendance à la condensation
: les vitres sont en générale plus froide, et l'air qui
est à leur contacte devient ainsi plus froid. Il peut donc
contenir moins d'eau, et relâche une partie de la vapeur d'eau
qu'il contient, sous forme de gouttelettes : c'est la condensation.
Il y a deux façons de réduire la condensation,
laquelle n'améliore pas l'esthétique du terrarium et
son hygiène :
- Réduire l'humidité du terrarium : c'est une grave erreur. Si ça ne tue pas les animaux, cela les rendra plus fragile. Ils auront tendance à se cacher dans la mousse et les plantes (plus humide), et vous ne les verrez guère.
- Mettre un couvercle grillagé (attention à la taille des mailles, une grenouille se faufile dans des interstices de petites tailles. Même sans parler des grenouilles, vous avez tout intérêt à mettre un grillage très fin, type moustiquaire. Cela évitera aux proies de s'enfuir du terrarium). L'inconvénient du grillage est d'assécher le terrarium. On compense en apportant de l'humidité en permanence. Certains ont recours à des pulvérisations manuelles, ce qui doit être effectué plusieurs fois par jour. Il semble plus simple d'organiser une cascade ou une pulvérisation artificielle (voir ci-dessous).
A noter que les éleveurs insistent tous sur la nécessité d'une bonne aération pour la bonne santé des animaux.
Techniques pour maintenir un taux d'humidité élevé :
La cascade :
On recouvre la vitre arrière du terrarium avec un décor
en résine, en ardoises collées au silicone, etc... On
installe un tuyau de PVC (qualité alimentaire) percé de
petits trous, pour rejeter de l'eau sur le haut de la cascade. Ces
tuyaux se trouvent déjà percés en magasin
d'aquariophilie. On peut aussi les acheter dans un magasin de bricolage
(rayon sanitaire), et les percer avec une perceuse (forêts de
taille minimale : 2 mlm).
L'eau est amenée par un tuyau depuis un réservoir ou se
trouve une pompe aquariophile.
Le réservoir peut-être :
- A l'extérieur du terrarium (un seau peut
suffire) : l'eau coule sur la vitre du fond (éventuellement
recouverte d'ardoise). Elle se répand donc dans le terra, sauf si
on a créé un bassin ou elle est recueillie. Le bassin est
créé par une simple plaque de verre de 5-10 cm de haut
collée à 10 cm de la vitre du fond. L'eau s'accumule dans
ce bassin, puis déborde. Un seau est placé sous le
terrarium. On fait un trou d'au moins 2 cm (voir plus : il vaut mieux
trop que pas assez) dans le coté du terra (partie bassin), pour
que l'eau déborde par là. Il faut évidement que le
trou soit légèrement plus bas que le bord du bassin. On
place un tuyau dans le trou, et on silicone. Le tuyau amène l'eau
dans un seau. Une pompe s'y trouve pour remonter l'eau par un autre tuyau vers la cascade. Pour changer l'eau, il suffit de vider le seau, et de le remplir avec de l'eau neuve. Schéma de ce système. - A l'intérieur du bac. C'est le même principe qu'au dessus, mais sans seau en-dessous. La pompe de remontée est placée DANS le bassin. L'inconvénient, c'est que le niveau d'eau varie dans le bassin avec l'évaporation, et que le changement d'eau est plus compliqué. Dans le 1er système décrit, le niveau d'eau ne varie pasdans le bassin avec l'évaporation, il varie dans le seau. Mais c'est bien plus facile à fabriquer.
- A l'intérieur du bac, dissimulé sous le substrat (généralement sous la cascade) : dans le cas de mon terrarium, il s'agit d'une simple plaque de verre de 12 cm de haut, et de 80 cm de long, coupant le bac en deux à 20 cm de la cascade. Il y a une plaque dessus, pour empêcher la terre de tomber dedans. L'eau tombant de la cascade est recueillie dans ce réservoir souterrain (et invisible), ou se trouve la pompe. L'eau est changée tous les 15 jours. Ce système est bâti sur le même système que le système N°1, mais l'équivalent du seau est dans le bac, et le bassin est posé dessus. C'est le système le plus complexe et le plus dure à entretenir (la pompe est presque inatteignable). Pour l'avoir essayé sur un de mes terrariums, je le déconseille.
La pulvérisation automatique :
Le principe est le même, mais l'eau ne coule pas sur la vitre
arrière. Elle retombe en pluie fine (pas en permanence, il faut
relier la pompe à une minuterie marche-arrêt, pour quelques
minutes de pluie quotidiennes, en particulier pour stimuler la
reproduction). La distribution d'eau se fait sur le couvercle, par des
tuyaux percés, ou des plaques de plastique percées comme
un tamis ou l'eau est d'abord envoyée, et dont elle
s'écoule en goutte. Il faut alors un double fond au bac, pour
recueillir l'eau et la re-pomper. On peut aussi faire un petit trou tout
en bas, par ou l'eau s 'écoulera vers un réservoir
extérieur (ou se trouvera alors la pompe).
Un truc donné par Stéphane :
"Pour la pulvérisation, je me suis bricolé quelque chose avec des pompes de laves glaces de voiture (pour la pression - fonctionne en 12 volts) et des buses de bouteille aérosol, branchées sur un minuteur. C'est assez efficace et relativement peu cher".
On trouve aussi dans le commerce terrariophile des brumisateurs très efficaces, mais assez coûteux.
La pulvérisation manuelle :
Pulvériser une à 2 fois par jour le terrarium avec un
pulvérisateur pour plante d'appartement.
Personnellement, j'utilise dans un de mes terrariums une cascade (du plus bel effet, en ardoise recouverte de mousse de java dans laquelle s'accrochent des anubias nana et des Hydrocotyles), avec un arrosage des plantes tout les 15 jours. Dans les 3 autres, je me contente d'un abondant arrosage chaque semaine.
Le terrarium des Dendrobates n'est pas un aquaterrarium. Mais au
moins un petit bassin est utile. Les Dendrobates s'y baignent assez souvent.
Les bassins en terrarium de Dendrobates ne doivent pas être
très grands ni très profonds : les Dendrobates ne sont pas
de bons nageurs, n'ont pas besoin d'eau libre, et risqueraient
même de se noyer (la chose est rapportée, mais j'ai des
doutes). Même si on peut parfaitement mettre une eau ou elles
n'ont pas pied (si celle-ci n'est pas trop étendue et si les
animaux peuvent en sortir facilement), on court encore moins de risque
en ne mettant qu'un cm d'eau.
Le couvercle du terrarium est indispensable. On a en effet vu que
ces grenouilles sont de bonnes grimpeuses. Elles ont d'ailleurs des
disques adhésifs au bout des doigts.
Il est préférable que le couvercle soit grillagé.
En effet, l'humidité d'un tel terrarium est très
forte. A défaut d'aération, tout sera toujours humide, et
les vitres toujours embuées. Un bon système consiste
à couper 4 tasseaux de 3 ou 4 cm de section, et de les coller
à la colle à bois aux dimensions du bac. Il ne reste plus
qu'a tendre ce cadre avec un grillage à petits trous
(moustiquaire).
En fait, seule la partie du grillage directement au dessus de la vitre
avant sert à éviter la condensation. Une largeur de
grillage de 2-4 cm suffit. Le reste du couvercle peut être non
grillagé. Cela maintiendra même mieux l'humidité.
Le cadre de bois du couvercle peut reposer directement sur les
parois de verre du bac. Plus le rebord est étroit, plus la
montée d'air le long de la paroie se fait bien, et moins celle-ci
condensera.
Attention à ne pas laisser d'espace entre le bois et le verre.
Ces animaux peuvent se faufiler dans de très petits espaces.
Les plantes utilisables dans un terrarium tropical sont nombreuses. Une bonne partie des plantes tropicales qu'on trouve en jardinerie conviendront à un milieu chaud et humide. Demandez aux vendeurs. Les plantes épiphytes (qui poussent sans terre, sur les arbres), ainsi que les broméliacées, sont particulièrement belles.
Une bonne partie des plantes prévues pour
l'aquariophilie sont également des plantes palustres, qui
supportent parfaitement le mode émergé : mousse de java
(avec une humidité très forte), Anubia, Hydrocotyle
verticillata, Glossostigma élantoïdes.
Je fait pousser des Anubia nana et des Hydrocotyle verticillata (qui
ressemblent à de petits parasols vert tendre) dans la mousse de
java qui colonise ma cascade verticale. Malgré l'absence de
substrat, les plantes poussent remarquablement bien grace aux racines
toujours dans l'eau qui coule, et les Hydrocotyles se répandent
partout grace à leurs stolons.
Le sol lui-même peut être recouvert de mousse, mais cela
n'est pas obligatoire. Quand la mousse se plaît (l'humidité
doit être forte, et cela dépend des espèces de
mousse), elle colonise tout, même les rochers, et il n'y a jamais
besoin de la changer.
Voir les photos de mes terrariums à
dendrobates.
Voir la fabrication d'une batterie d'aquaterrariums à Dendrobates.
Eclairage
Les Dendrobates sont des grenouilles essentiellement diurnes (vivant le
jour). Un éclairage est donc le bienvenu. Il est d'autant plus
important si des plantes vivantes sont dans le terrarium.
Un tube spécialisé à synthèse de vitamines
(avec des UV, donc) semble moins important que pour des reptiles. Par
prudence, je met des tubes « reptiles », des biolux (dont
l'indice de rendu des couleurs est de 97% de celui de la lumière
du jour) ou des tritons. Je n'ai jamais eu de problème de carence
identifié.
Une communication intéressante de Stéphane sur la question des UV :
"par expérience, j'ai remarqué qu'il y avait beaucoup moins de malformations des pattes avant chez les têtards quand les parents sont exposés aux UV. Chose qui m'a été confirmée par des observations sur le terrain d'autres amateurs, notamment avec D.tinctorius qui se rencontre plus facilement dans des endroits ou il y a eu chute d'arbres créant une clairière) et pour D. auratus que l'on trouve fréquemment aux abords des plantations."
Un éclairage uniforme de 10-12 H /J est suffisant. Vivant
près de l'équateur, ces grenouilles n'ont pas besoin d'un
rythme saisonnier marqué.
Ces animaux vivant en forêt n'ont pas besoin d'un
éclairage très fort. Si celui-ci s'avère
nécessaire pour vos plantes, multipliez les zones
ombragées par des plantes hautes.
Température
Les Dendrobates viennent de régions tropicales. La température est donc assez uniforme, sans variations trop fortes selon les saisons. On peut fignoler en imitant une saison des pluies, un peu plus froide et humide, mais cela ne semble en rien indispensable. Selon les espèces, et l'altitude ou elles vivent, les auteurs parlent de températures allant de 20° à 30°.
- Dendrobates auratus : 24-26°.
- Dendrobates azureus : 25-27°.
- Dendrobates leucomelas : 25-30°.
- Dendrobates ventrimaculatus : 26-30°.
- Phyllobates vittatus : 26-30°.
Ces températures sont celles de la journée. Une chute de température de 2-4 ° la nuit permet de se rapprocher du milieu naturel. Elle n'est pas indispensable.
Certains éleveurs maintiennent leurs espèces en permanence à 28-30°, mais ce n'est pas indispensable, et cela semble accélérer le métabolisme, ce qui demande plus de nourriture et abrège sans doute la durée de vie.
Pour le chauffage, le mieux est de mettre un câble sous le
substrat ou une plaque sous le terrarium. Il faut y relier un thermostat
(placé dans le terrarium) pour régler la
température.
N'oublier pas de mettre un thermomètre dans le terrarium.
Nourritures
Une thèse faite sur les dendrobates tinctorius, aux Nourragues, en Guyane, indique que l'examen du contenu des estomacs d'un groupe de D.tinctorius a donné les nourritures naturelles suivantes (merci à Stéphane pour l'info) : "Sept groupes ont été identifiés : termites, fourmis, coléoptères, acariens et araignées, larves d'insectes, guêpes, mouches et une catégorie restante."
Concrètement, dans nos régions, tout ce qui bouge et qui
est à la taille de la bouche sera accepté. Le problème
est que la bouche est très petite. La nourriture la plus fréquemment
utilisée : drosophiles (mieux vaut des aptères - sans ailes
- si on ne veut pas les voir voltiger dans toute la maison lors des nourrissages),
micro grillons (en l'absence d'un magasin
de terrariophilie ou d'un VPCiste régulièrement achalandé,
il faut faire l'élevage soi-même),
pucerons, plancton de prairies (on passe un coup de filet à maille
très fine dans des herbes sauvages, à la belle saison, et
on ramasse tout un tas de bestioles de petites tailles), fourmis (diversement
acceptées selon les espèces. Voir
l'article de stéphane), fourmis ailées (bien acceptées),
termites (un must, mais pas facile à
se procurer, sinon en forêt), teignes
de ruches.
La teigne est une excellente nourriture, très utilisée par
les éleveurs. Si les bêtes ne sont pas habituées aux
teignes, il faut parfois leur apprendre, surtout pour les dendrobates sp
au sens stricte. Pour les Epipedobates et Phyllobates, l'apprentissage est
plus rapide.
En effet, les animaux du genre "dendrobates" chassent avec la
langue, qui se colle sur la proie. Les plus grosses proies peuvent alors
les géner, surtout s'ils ont l'habitude des petites drosophiles.
Il faut les habituer avec des petites teignes de 3 mm, et augmenter au fur
et à mesure pour arriver à des teignes de 8mm.
Pour les Epipedobates et Phyllobates, ce sont des "gobeurs", avec
présence de dents, et ils s'adaptent plus aisément à
des proies un peu plus grosses.
Il a ainsi été rapporté sur le forum consacré
au Dendrobates que les phyllobates terribilis mangeaient des petits vers
de terre, ou des bouts de vers de terre plus gros (les vers de terre sont
une excellente nourriture pour les batraciens en général).
Pour les Dendrobates sp, même grosses, qui chassent avec la langue,
cela semble plus douteux.
Pour l'amateur de base, c'est sans conteste les drosophiles qui sont le
plus utilisées. Voir la partie «
nourriture vivante » pour leur élevage.
Le débat sur la complémentation des drosophiles avec des poudres
vitaminées qu'on trouve dans les magasins de terrariophilie, ou par
correspondance, sur catalogue, continue de faire rage. En cas de nourriture
variée (droso, plancton, pucerons,...) cette complémentation
semble inutile (les besoins en vitamines sont moins forts que chez les reptiles).
Pour une mono-nourriture à base de drosophiles, c'est plus utile,
voir indispensable. Les éleveurs notent des reproductions moins nombreuses
et de moins bonnes qualités en cas d'alimentation à base exclusive
de drosophiles. Une complémentation est alors un pis-aller. Mais
elle a toujours ses opposants.
Des éleveurs comme C. Merminod et Stéphane, qui
reproduisent de nombreuses espèces de dendrobates
complémentent leurs drosophiles 2 fois par semaine avec des
vitamines. Mais ils utilisent quand même d'autres proies.
(Ils utilisent SOFCANIS, une poudre vitaminée pour chien, qui se
trouve en animalerie. Il utilise le modèle croissance, pour son
rapport vitamines / calcium. Environ 60 FF les 400 gr).
Une variété maximale des proies reste cependant
idéale pour éviter les carences.
Dans certaines organisations de terrarium, les micro-grillons ou les teignes de ruches sont difficiles à utiliser : ces proies s'enfouissent dans le substrat ou s'échappent du terrarium. Un truc donné par Pierre-Yves VAUCHER : il s'agit de placer les proies dans un petit récipient en verre. Elles ne peuvent le quitter, ou du moins difficilement. Voyant leur nourriture à travers le verre, les dendrobates, qui ont des capacités de grimpeuses, ont vite fait d'apprendre à y pénétrer pour se nourrir. Les meilleurs récipients sont d'après Pierre-Yves les pots de crème vanille ou chocolat du super-u, dont le diamètre est de 5cm et la hauteur de 4cm.
Les Dendrobates sont de grosses mangeuses. Il ne faut d'ailleurs pas abuser, car elles ont tendance à l'obésité. Nourrir tous les jours ou tous les deux jours.
Voir la communication de stéphane sur des élevages annexes de nourritures vivantes pour Dendrobates.
Reproduction
Têtard d'environ 3 semaines - Photo personnelle - 2005 - Cliquez pour agrandir
Epipedobates tricolor surveillant leur ponte
Les mâles et les femelles se ressemblent. Les femelles sont en
générales un peu plus grosses (à cause des masses
ovariennes). La maturité sexuelle est atteinte en 12-18 mois.
Pour certaines espèces, comme D.leucomelas, le mâle chante
et se bagarre volontiers avec d'autres mâles. Pour cette
dernière espèce, les disques adhésifs des pattes avant des
mâles sont plus larges que ceux des femelles (chez les spécimens adultes).
Certains auteurs estiment que la simulation d'une saison sèche avec une humidité en baisse, suivie d'une saison avec une hygrométrie de 100% stimule la reproduction. Mais ce n'est pas strictement indispensable. L'humidité élevée est par contre une condition sine qua non. Des pulvérisations (manuelles ou automatiques) reproduisent la saison des pluie et stimulent les pontes.
Une nourriture particulièrement abondante et surtout variée est également nécessaire pour avoir plus d'oeufs, donnant des têtards en meilleure santé. Voir le témoignage de franck LEFEVRE.
Le mâle chante pour attirer la femelle. Il l'attire ensuite
jusqu'au point qu'il a choisit pour la ponte. Puis il lui monte dessus
pour l'amplexus.
Pour certaines espèces tel D.tinctorius et D. azureus, c'est
très souvent la femelle qui vient en premier se frotter au
mâle, déclenchant ainsi la parade amoureuse (merci à
C Merminod pour l'info).
Pontes :
- D.azuréus, D.auratus, Phyllobates vittatus, E. tricolor
ou D.leucomelas vont pondre quelques oeufs (peu nombreux : 2 à
10, sauf P.vittatus qui peut pondre 25 oeufs) sur une surface humide (mousse,
par exemple ou une petite coupelle en plastique avec quelques gouttes
d'eau), généralement à l'abri de la lumière
(une noix de coco renversée fait l'affaire), mais pas dans l'eau.
Certains éleveurs (dont moi) laissent les coupelles en plastique totalement sèches (mais l'atmospère du terrarium est humide), et ne contrôler visuellement les pontes qu'une fois par semaine (à mon avis, il faut le faire au moins 2 fois par semaine, sous peine de se retrouver avec des pontes desséchées). Les oeufs peuvent donc rester au sec quelques jours, sans problème. Mais ils rajoutent un peu d'eau après avoir constaté la ponte. Voir plus bas, dans "gestion des oeufs". - D. ventrimaculatus pond 10 à 12 oeufs dans l'eau. Il faut donc prévoir plusieurs petits récipients remplis d'eau (tubes de pellicule photo, par exemple).
Il est rapporté par certains que quand elles ont le choix, les dendrobates
pondent plutôt en hauteur. Cela a été constaté
dans des terrariums ou existent des boites de pétri recouvertes d'une
noix de coco, posées au sol, mais aussi des boites de pontes accrochées
aux plantes ou au parois du terrarium, à 40-50 cm du sol.
Pour ces dernières boites, on utilise des boites de pellicules photo
pour les petites espèces, et des pots de yaourt pour les plus
grandes. On peut "habiller" ces pots à l'extérieur
(pas à l'intérieur) en les enduisant de colle silicone et
en les recouvrant de tourbe ou d'écorces.
Sauf dans les cas rares d'espèces pondant dans l'eau (type ventrimaculatus),
les boites de ponte sont vides d'eau, et placées inclinées
à 45° dans un endroit pas trop éclairé (pas forcément
à l'ombre).
Les grenouilles préféreraient ces lieux de ponte aux boites
de pétri. Vous pouvez donc leur proposer les deux.
Prévoyez plusieurs lieux de ponte possibles : les grenouilles ont
parfois des préférences incompréhensibles à
nos yeux.
Les couples novices peuvent rater quelques pontes, en ne fertilisant pas les oeufs, voire en pondant de la gelée sans oeufs.
Gestion des oeufs
- artificielle :
Au bout d'un jour ou deux (pour être sûr qu'il y a fertilisation - on peut même attendre une semaine), retirer le pondoir ou se trouve les oeufs.
* Certains les placent dans un petit récipient. Le récipient contiendra plusieurs épaisseurs de sopalin, très mouillé, mais pas d'eau libre. Les oeufs sont posés dessus.
* La méthode que j'utilise : le pondoir est rempli d'eau sur 2 mlm : le haut des oeufs doit dépasser IMPERATIVEMENT de l'eau. C'est à mon avis plus simple, et plus sur, puisqu'il n'y a pas à manipuler les oeufs, mais seulement la boite ou ils se trouvent. On change ce fonds d'eau tous les 2 jours.
Remettez tout de suite une boite de ponte : quand elles sont lancées, les femelles peuvent pondre tous les 15 jours.
Dans les 2 cas ci-dessus, laissez les oeufs dans la pénombre (sous un cache en carton, par exemple). Température d'incubation : 20-25° (mieux vaut 22°, à mon avis). Au bout de quelques jours, les oeufs blancs, non fertilisés seront retirés au cuter PRUDEMMENT, pour éviter les moisissures.
Au bout d'un quinzaine de jour, les oeufs sont prêt à éclore. Si vous utilisez ma méthode, il n'y a rien de particulier à faire : l'eau est déjà là. Dans le cas inverse, il faut mettre 1 à 2 mlm d'eau : ils serviront à accueillir les têtards naissants. Après la naissance, les têtards sont maintenus séparés les un des autres (un verre suffit largement pour un têtard) car ils sont parfois cannibales.
Cas particulier à D.ventrimaculatus : les oeufs étant pondus dans l'eau sont directement placés dans des verres séparés. - naturelle :
On peut laisser les parents s'occuper de leurs petits. Lorsque les têtards éclosent sur la mousse humide ou ils ont été pondus, les parents les transportent un par un vers des petits récipients remplis d'eau ou ils seront soigneusement isolés : fleurs de broméliacées ou petits récipients (type boite de pellicule photo) placés dans le terrarium. Ces récipients doivent être déjà remplis d'eau. Bien sur, cette eau devra être changée régulièrement. Attention, les parents ne mettent qu'un têtard par récipient. Les têtards en surnombre sont sacrifiés. - Cas particulier de P.vittatus :
Les têtards ne sont pas cannibales, et peuvent donc être élevés tous ensemble dans un petit aquarium à l'eau fréquemment renouvelée, voir dans le bassin du terrarium ou se trouve les parents.
Quelque soit la méthode, l'eau doit être à
20-25°, pas trop calcaire (mais pas forcément osmosée,
contrairement à ce qu'on lit parfois), et changée
très souvent (1 fois par jour), en veillant bien à
enlever les saletés et la nourriture non-consommée qui
est au fonds. Les têtards sont surtout carnivores. On les nourrit
avec des paillettes aquariophiles (plutôt à base de viande
ou de poisson) réduites en poudre, des artémia, du
tubifex. Certains utilisent un peu de spiruline ou d'épinard.
La société SERA distribue SPIRULINA, des pastilles
enrichies en spiruline et en vitamines pour poissons tropicaux. Cette
nourriture (en magasin d'aquariophilie) est parait-il excellente pour
les têtards. On leur donne 1 ou 2 petits fragments de pastille,
et on les changent toute les 24 ou 48H (merci à Y Mathieu pour l'info).
N'oublier pas de baisser le niveau de l'eau à quelque millimètres au moment de la transformation (risque de noyade) et de mettre un endroit ou la grenouille peut sortir de l'eau. Les grenouillettes ne sont alors plus dans leur verre, mais dans un petit terrarium (très humide), avec leurs frères et soeurs.
Les petites grenouilles sont nourries comme les adultes, mais en privilégiant
D.Mélanogaster (voir chapitre sur les nourritures vivantes), plus petite. On
peut aussi essayer les pucerons. Parfois, il faut même des collemboles
encore plus petits. Les jeunes peuvent mettre quelques jours à se
nourrir, alors pas de panique s'ils ne mangent pas dès le premier
jour de leur sortie de l'eau.
La quantité de nourriture doit être élevée :
les animaux doivent baigner dedans. La qualité
(variété des proies, complémentation aux vitamines)
doit aussi être au rendez-vous. C'est impératif.
Voir 2 expériences détaillées de reproduction des Dendrobates
A noter qu'il existe des sites Internet ou des éleveurs
déclarent élever leurs têtards dans des aquariums
collectifs, avec des changements fréquents d'eau. Cette
méthode inorthodoxe et considérée comme dangereuse
serait cependant utilisable, tout en simplifiant l'élevage.
Je confirme, pour avoir essayé, que cela marche pour certaines espèces. Il y a
quand même une tendance territoriale et à des agressions.
Il faut pour le moins un certain volume, avec des plantes
et des cachettes.
Maladies
J'ai peu de données sur ce sujet.
- Nécroses cutanées 1 : "l'application d'une
pommade ophtalmique à base de chloramphénicol à
assez bien marché sur les problèmes de nécroses
cutanées."
(étudiants vétérinaires de maison alford. Communication
faite sur la maillin-liste terrarium).
- Nécroses cutanées 2 : "ces nécroses
se présentent sous la forme de petites ulcérations d'un
diamètre de 1mm chez des bufo de petite taille et de 1/4mm
chez dendrobates. un autre traitement consiste à :
1/ baigner l'animal dans une solution d'eau
tiède avec 1ml de BETHADINE par litre d'eau (c'est un
désinfectant des muqueuses); le faire 3 jours de suite.
Attention, vous verrez l'animal se frotter avec les pattes
arrières car ce produit est un peu irritant pour les batraciens,
mais il s'en remet très bien. Je l'ai essayé sur des têtards ayant des mycoses, ils ont tous pelé mais sont tous arrivés à l'age adulte et
plus de mycoses ! Ce produit est anti-mycotique, bactéricide et
virucide.
2/ pour parfaire le traitement, baigner l'animal
durant 5-6 jours dans une solution d'eau dans laquelle on aura
rajouté une capsule de TETRACYCLINE. L'avantage des capsules,
c'est qu'on peut les ouvrir et que la poudre se dilue bien.
Comme tetracycline, antibiotique à large spectre, efficace aussi
pour le red leg [maladie bactérienne qui donne les jambes rouges
aux batraciens - NB webmestre], j'utilise de l'ACHROMYCIN, au prix de
50.- les 20 capsules (attention c'est un produit que j'achète
en suisse, demander l'équivalent en France). Efficacité
garantie !"
(Communication faite par agame, sur la maillin-liste terrarium).
- Parasites : Les dendrobates sont sujettes (surtout les
animaux sauvages) à des infestations parasitaires intestinales.
Symptômes : l'animal mange moins, et/ou se baigne en permanence
(il ne le fait que très sporadiquement, normalement). Dès
que ces symptômes apparaissent, et sans attendre, même
dans le doute, il faut lancer un traitement antiparasitaire.
L'idéal est d'utiliser un antiparasitaire en poudre. On saupoudre
les proies 1 fois tous les 2 jours pendant 10 jours. On attend 10
jours, puis on recommence un 2ième traitement de 10 jours.
Certains font même un traitement prophylactique d'1 seule
période de 10 jours tous les 6 mois.
Pour les antiparasitaire à utiliser, voir le chapitre "parasites".
- Carence en calcium (peut être doublée
d'une carence en vitamine). Par Baptiste Leroy.
Le calcium est indispensable pour la contraction des muscles.
Symptômes :
les animaux semblent partiellement paralysés. Ils ont du mal
à se tenir debout. Leurs pattes arrières peuvent
traîner derrière eux. Ils peuvent être agités
de spasmes. Ils se déplacent et se nourrissent difficilement.
NB : Ne pas confondre avec des animaux bougeant peu par manque de
chaleur (ils se collent alors au substrat si le chauffage est en
sous-sol, pour essayer de récupérer de la chaleur).
Traitement :
Placer les animaux dans un bain tiède (25°) leur arrivant
à mi-corps. Il faut un récipient dont l'animal ne peut
sortir, mais ou l'eau est trop peu profonde pour qu'il se noie. Le bain
est composé d'un demi-verre d'eau, mélangé à
1 cuillère à café d'une solution vitaminée
riche en calcium. Il faut que ces vitamines contiennent plusieurs forme
de Calcium différentes. Ceci assure une meilleure assimilation.
J'utilise simplement le Reptivit et ça a déjà
sauvé plusieurs Dendrobates qui avaient ces symptômes. Un
seul bain d'1 demi-heure suffira pour des cas pas trop graves.
Plusieurs sur plusieurs jours pour des individus plus atteints.
- Syndrôme des pattes d'allumettes.
Un article intéressant sur le syndrome des
pattes d'alumettes.
Liens
- Le site d'un des éleveurs français les plus important, Charly Merminod
- Le forum de Dendro's grove, spécialisé sur les Dendrobates.
- My BriBri, un autre forum, spécialisé sur les Dendrobates.
- Lien interne : les élevages annexes de nourritures vivantes pour Dendrobates (par Stéphane).
- Lien interne : la nourriture des Dendrobates en période de reproduction (par Franck LEFEVRE).
- Lien interne : 2 expériences détaillées de reproduction des Dendrobates.
- Lien interne : la présentation détaillée d'une batterie d'aquaterrarium à Dendrobates.
- Lien interne : les principales espèces qu'on trouvent en captivité.
- Lien interne : le tableau synthétique des espèces
- La partie Dendrobates du "animal diversity web"
- Dendrobates tinctorius
- Tropical expérience - Des cartes et de très belles photos
- Une gallerie de photos, avec des fiches de maintenance et de la vente par correspondance
- Frognet.org, un site avec de nombreuses photos
- De nombreuses photos : AZDR Egg Feeders
- Des photos de Dendrobates libres de droit sur WikiMedia Commons [Fr]
- Poison Dart Frog Webring - des dizaines de sites.
E-Mail de personnes maintenant des dendrobates
Des repro sont parfois disponibles chez les éleveurs. Demandez!
- Brian Corey (Anglophone).
- Christophe Cagé (Francophone).
- Benjy (Francophone).
- Charly Merminod (Francophone).
- Michel Dalbagne (Francophone).
- Stéphane (Francophone).
- Guillaume (Francophone).
Bibliographie
"L'élevage des Dendrobates et des Mantella", aux éditions Philippe Gérard - N° ISBN 2-912521-22-X - 80 FF, par Charly Merminod. Le livre peut être commandé dans une animalerie, à la ferme tropicale ( Tel. 01 45 84 24 36), ou sur les sites de vente de livres en VPC (FNAC,...).
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